Fleurs locales de qualité, un créneau
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Après un début d'année trop calme, les acteurs de la distribution, en particulier les fleuristes, attendaient la Saint-Valentin avec impatience pour relancer leur activité. Le moins que l'on puisse dire est que l'enquête publiée par la revue 60 millions de consommateurs début février (p. 6), qui met le doigt sur la présence de résidus de produits phytosanitaires dans la plupart des roses en fleurs coupées disponibles sur le marché, a rendu leur attente plutôt angoissante.
Les fleurs coupées commercialisées en France et venant de pays situés hors d'Europe, c'est-à-dire la plupart d'entre elles, ne sont généralement pas soumises à des législations aussi strictes que celles qui ont poussé sousnos latitudes. Le résultat de l'étude, qui dénonce notamment la présence de produits interdits en France, ne suprend donc guère les observateurs avertis de la filière. Et 60 millions de consommateurs reconnaît que ces produits ne sont pas très dangereux.
Cette enquête constitue une pièce de plus dans la logique, dans l'air du temps, de remise en cause de la mondialisation. Dans la même veine que ce rapport pointant les interrogations qui se font jour en Afrique sur l'opportunité de consacrer des terres à la production de fleurs pour l'export plutôt qu'à des cultures vivrières (p. 6 également). De là à relancer la production de fleurs coupées en France, il y a un monde : entre les discours et la réalité, la relocalisation de l'économie est empreinte de bien des contradictions. En particulier au niveau du coût ! Mais proposer des fleurs locales avec un argument sur la qualité doit pouvoir payer aujourd'hui...
PAR PASCAL FAYOLLE
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